Tri de garde-robe : y aller en douceur
Je vous parle régulièrement de tri, de garde-robe optimisée etc.
Et je mets en pratique les conseils que je vous donne !
Mais il y a un sujet sur lequel je n’insiste pas forcément et qui est pourtant très important : c’est de ne pas se faire violence.
Le temps du deuil
On parle souvent de sortir de sa zone de confort et je suis tout à fait d’accord avec ce concept, mais parfois on a aussi besoin de se ménager des espaces de répit.
Quand on veut trier son armoire, on est face à plein d’affects. Les vêtements sont pleins d’émotions (il y a les cadeaux, ceux qu’on aime beaucoup même si on ne les porte pas, ceux pour lesquels on a dépensé de l’argent, ceux qu’on a cousu soit même, ceux qui nous rappellent des souvenirs…)
Pas toujours facile de gérer toutes ces émotions qui remontent à la surface lorsqu’on fait du tri.
Et parfois la simple idée de se débarrasser de ces vêtements chargés d’affects est trop difficile, alors on repousse le tri.
Lorsque je vous incite à faire du tri dans votre garde-robe, j’insiste souvent sur le fait que les vêtements non portés doivent sortir de votre garde-robe, pour ne pas vous polluer visuellement chaque matin.
Mais ce sur quoi je voudrais attirer votre attention ici, c’est qu’ils ne doivent pas forcément sortir de votre maison et de votre vie tout de suite.
Vous avez peut-être besoin d’un temps de deuil.
Le purgatoire des vêtements non portés
C’est exactement ce que je fais moi-même.
Lorsque je fais du tri, il y a certains vêtements que je n’ai aucun mal à donner, et d’autres dont j’ai du mal à me séparer.
Hé bien je ne me fais pas violence juste pour le plaisir de sortir de ma zone de confort !
Non !
J’entrepose ces vêtements que je ne porte plus, mais que j’ai du mal à faire sortir de chez moi. Je les range en dehors de ma penderie du quotidien.
J’appelle ce lieu mon purgatoire !
Figurez-vous que mon dernier gros tri remonte à environ 4 ans !
Cela faisait 4 ans que certains vêtements attendaient leur destin dans ce purgatoire !
Et ce week-end, j’ai senti que le moment était venu.
Je les ai sortis, j’en ai mis certains en vente et j’en ai donné d’autres.
Et ça a été facile !
Le tri que j’ai fait il y a 4 ans était assez déroutant. Mon style vestimentaire était en pleine évolution, je ne me reconnaissais plus vraiment. Faire sortir tous ces vêtements d’un coup aurait été trop brutal pour moi.
Alors je me suis écoutée. J’ai pris mon temps. Et les choses se sont faites en douceur.
Prenez votre temps
Ce que je veux vous dire par ce message, c’est : prenez soin de vous, respectez votre rythme.
On n’a pas besoin de toujours évoluer dans la douleur. On peut se ménager des zones de décompression.
Dans le cas d’un tri de dressing, le « purgatoire » est peut-être une étape nécessaire pour vous.
Les vêtements sont toujours là. C’est rassurant.
Ils n’encombrent plus la garde-robe. On y voit plus clair au quotidien.
On a le temps de se faire à l’idée de les laisser partir…
On a le temps de s’habituer à la nouvelle image de soi qui est en train d’émerger.